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Un traumatisme cérébral détecté en dix minutes

02.08.2018
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Une goutte de sang suffit à un boîtier mis au point par des chercheurs genevois et espagnols pour diagnostiquer rapidement un traumatisme cérébral léger.

Des chercheurs genevois et espagnols ont développé un boîtier portable capable de diagnostiquer en dix minutes un traumatisme cérébral léger, à l’aide d’une seule goutte de sang. Une découverte susceptible de désengorger les urgences et d’épargner des examens coûteux.

Chuter à skis, tomber dans les escaliers ou prendre un coup sur la tête peut entraîner des symptômes tels qu’une vision floutée, des vomissements, une perte de conscience ou de mémoire pendant une trentaine de minutes. Chaque année en Europe, trois millions de personnes sont admises à l’hôpital à cause d’une suspicion de traumatisme cérébral léger.

Pourtant, 90% de ces patients pourront rentrer chez eux sans risque, aucune atteinte au cerveau n’ayant été constatée, a indiqué lundi l’Université de Genève (UNIGE) dans un communiqué. Actuellement, le seul diagnostic fiable est le CT Scan, un examen disponible uniquement dans certains hôpitaux et qui, en plus d’être coûteux, expose les patients à des irradiations.

Trouver des biomarqueurs

«Nous nous sommes demandé s’il était possible d’isoler certaines protéines dont la présence dans le sang augmente en cas de traumatisme cérébral léger», explique Jean-Charles Sanchez, professeur au Département de médecine interne des spécialités et du Centre des biomarqueurs de l’UNIGE, cité dans le communiqué.

«Notre idée était de trouver le moyen de faire un examen rapide qui permettrait, lors d’un match de boxe ou de football américain par exemple, de dire si le sportif peut retourner sur le terrain ou si son état nécessite une hospitalisation. Tout le contraire du CT Scan, un examen qui dure longtemps et qui ne peut pas se faire n’importe où», complète-t-il.

Lors d’un choc à la tête, certaines cellules cérébrales sont abîmées et relâchent certaines protéines, faisant augmenter leur taux dans le sang. Les scientifiques de l’UNIGE, avec des confrères des hôpitaux de Barcelone, Madrid et Séville, ont eu l’idée de comparer le sang de patients diagnostiqués négatifs avec celui de sujets ayant effectivement subi un traumatisme cérébral léger.

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